NOIR & BLANC

NOIR & BLANC ;
premier post à Accapela ♥

« Ce sera toujours que nous deux, je te le promets. Siberian, ne part pas. - J’ai toujours pensé qu’on rencontrait plusieurs personnes, qu’on les aimait mais que seul une nous marquait à jamais. C’est toi Prïlia. - Moi aussi Siberian. - C’est faux, absolument faux. – Ne part pas, ne m’abandonne pas, tu n’as pas le droit, je t’aime, tu le sais, n’es-ce pas … ? – Non Prïlia, dis le moi, juste un murmure, une dernière fois. – Je t’aime Siberian. » A entendre ta voix se répéter dans ma tête, j’ai soudainement envie de pleurer. Parce que ton souffle, c’est un échos. Parce que je ne sais plus quoi faire. Ce visage innocent que tu aimais tant, il a disparu. Maintenant il ne reste que moi. Un écho de haine qui, lui, se reflète. J’aimerais que l’on me dise que Prïlia m’aimait vraiment, qu’elle regrettera de m’avoir laissé, qu’elle reviendrait si elle le pourrait et que surement elle continue à me protéger de là-haut. Prïlia, ne s’est pas enfui, on s’est juste croisé. Elle m’aimait mais a manqué une occasion de me le dire. Le cœur change si brusquement et personne n’en n’était conscient. Les doutes assaillent mon cœur et je regrette. Mais si, si seulement c’était possible, si son sourire était tourné vers moi, je serai plus le même. Je redeviendrai innocent. Même si cela ne dure que quelques secondes, je voudrai tant … Je soupire et lentement lève les yeux au ciel.

« Tu as gagné, tu es content ! Arrête avec ce sourire en coin ! Mais, en plus tu rigole ! Tu te moque de moi ! Siberian, tu es un vrai gamin, tu le sais ? Ah, tu me regarde ! J’ai rien dit ! Encore en train de rigoler. SIBERIAN ! Je boude. » Ton rire. Rien que ce beau rire, que dois-je donner pour l’entendre à nouveau ? Si ce n’est que moi, je donnerai. Revoir ton visage, ton sourire. Reviens Prïlia, reviens … Les mots de plusieurs personnes, les uns après les autres, me reviennent en tête. Dans mon cœur, je n’ai pas l’ombre d’une hésitation, juste pour moi. Les sentiments et la volonté sont deux choses différentes. Seules mes envies savent ce que je veux faire mais pour réaliser cela, j’ai besoin de volonté mais je n’en n’ai plus. Je ne sais plus ce que je dois faire. Je n’ai plus rien envie de faire. Autour de moi, la neige recouvre le sol et au loin, domine, les rocheuses. Couverts de neige, menaçant avec leurs pics, entourée d’un vide vertigineux. Le sol rocailleux sous mes pieds, se confond et bientôt on ne voit plus où l’on marche. Le ciel a pris la couleur du charbon et semble gronder. Arrêté à une petite clairière, devant moi, je pouvais observer les pics. Je soupirai. Cela ne changera rien. Sa mort revient, avec elle, son visage fixé à jamais. Tu aurais presque pu lui souhaiter de beaux rêves car elle semblait dormir. Les rêves, aussi doux qu’un songe. Une porte de facilité, pour se laisser berner. Se laisser tromper. Je suis peut-être trop lâche. Peut-être.

« Siberian, on ne sera jamais vraiment heureux. Cela peut te paraître absurde mais c’est la vérité. Non, ne dis rien … Il n’y a rien à dire. » Enigmatique, un puits de mystère. Juste toi, juste moi. Ma voix rauque murmure alors quelque chose :

« Prïlia … Pourquoi … ? »

Et le silence revint, ma voix s’évanouit. J’oublie …