Milord se pavanait sur la scène.

Monseigneur lui convient parfaitement.
Cinq charmantes années.
Etalon.

Méprisant, Arrogant, Lâche, Envoûtant, Fielleux, Vaniteux, Sarcastique.

« Exterminez-moi cette vermine. » Il n’a, certes, aucun scrupule, mais ô qu’il est charmant. Voilà un beau spécimen au corps musclé, parfaitement proportionné, à vrai dire, il s’en vante. Il envoûte les damoiselles aussi bien que les messieurs. Il est plutôt grand, il vous toise, vous n’êtes que des infâmes, des êtres indésirables. Il vous jette ce regard hautain, il vous méprise et vous ensorcelle. Sa robe pâle luit sous le soleil blafard, il secoue gracieusement sa longue crinière blonde. Il vous adresse un sourire carnassier, merveilleusement fielleux. Il a cette même posture, droite, fière, la tête haute ; il se pavane tel un cerf et vous lance quelques suaves sifflements, tel le serpent de ces bas-fonds. Quant à sa voix, elle est tantôt doucereuse, tantôt sifflante, envoûtante. Il murmure. Il fascine. Mais ne l’oubliez jamais, il vous est supérieur.

Règle n°1 : Ne jamais avoir trop de principes.

« N’est-il pas l’heure de sauver le monde, une fois encore ? » Non. Il n’oserait risquer sa délicate vie. Il préfère à cela les charmantes réunions mondaines, ou autres entretiens macabrement délicieux. Que le monde soit aux bords des charmants abîmes ou non, il ne risquerait sa vie. Il se sauverait, laissant tout derrière lui, s’attribuerait tantôt la gloire d’autrui. Il est lâche, et il en est fier. Il n’a aucun honneur, aucun principe ; il le vit parfaitement bien. Il aime s’en prendre aux faibles, aux malades, aux mourants, aux dames et aux enfants ; c’est si amusant ! Il ne s’en prendra jamais à un plus fort et quand bien même il aura quelques ennuis, il fuira ou il accuserait le premier passant de complot. Il sème le trouble autour de lui, et ô qu’il aime cela !

Règle n°2 : Déguster le malheur des autres avec délectation.

Il se nourrit du malheur des autres, il admire leurs souffrances, leurs peines, leurs maux. Cela le fait vivre, et tantôt, il ricane. Peut-être est-il foncièrement mauvais ? Qu’importe ! Il ne fait que suivre la voie qu’avaient empruntée ses parents auparavant. Et comme il en est fier ! Il est envoûté par les cris des malheureux à l’agonie, ensorcelé par leurs pleurs ; la souffrance des autres l’enchante. Il la déguste, un sourire narquois sur le bout de ses lèvres de velours et murmure : « Vermines, vous l’avez mérité ! »

Règle n°3 : Soyez fourbes, c’est tellement amusant.

Amusez-vous donc du désarroi des honnêtes personnes lorsqu’elles sont confrontées à la fourberie ! Perfide et sournois, il ne cherche guère à obtenir la confiance d’autrui, et lui-même ne fait confiance à qui que ce soit, par peur d’être trompé à son tour. Il manipule, dissimule, trahi les dames et les messieurs au gré de ses envies. Il murmure quelques paroles non pas malhonnêtes de sa voix mauvaisement doucereuse. Ils le croient sur parole ! Il semble si perdu, si malheureux, et ô combien blessé. Et ô comme il est charmant et flatteur ! À son grand regret, cette leçon ne lui vaut jamais un fromage. Bien que la nourriture ne soit – en aucun point – sa principale motivation, il manipule pour le plaisir de manipuler. Pour rien !


Pour résumer, le Lord est intelligent. Tellement rusé et charmant, sa noble personne attire bien des ignorants. Il n’aime personne, mais se voue un culte sans limites, tel Narcisse aimait son reflet. Il méprise les bassesses de ce monde et ignore les êtres inférieurs. Il se mêle des affaires des autres afin de mieux les tromper. Finalement, il n’est qu’un petit con.

« Vous n’êtes qu’un noble dépravé, arrogant – détestable ! »
« Que voulez-vous ma douce, la vie est courte … »

Il va d’amante en amante, brise les cœurs, les âmes, les vies. Il apprécie cela avec délectation. « La vie est courte » dit-il afin de se justifier. Et voyez-vous, il a bien raison !

Temptation.
Je suis presque devin.
Je n'ai pas lu le règlement.
Mais je connais les preuves : patata tu as tout bon ; )
Je n'ai rien d'autre à ajouter.