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 Etre, comme devenir.

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Gàlan Desheredar
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MessageSujet: Etre, comme devenir.   Etre, comme devenir. Icon_minitimeDim 23 Jan - 20:26

Etre, comme devenir.

« Le seul mauvais choix est l’absence de choix »

Prïlia Lolie. Une rose toute blanche d’impureté, d’abord pétillante de vie puis fanée, tuée par la mort. Elle était belle. Une robe alezane, dorée comme le soleil. Une fine tête, des yeux rieurs généralement grands ouverts. Elle avait une voie douce aux intonations chaude. Elle avait la grâce d’une danseuse. Elle est belle, fine, et fragile. Elle parlait sans cesse, te taquinait. Tu l’aimais. Avant. Maintenant. Plus maintenant. Et un souffle de vent l’a emportée. C’était une plume, une plume trop légère qui ne pouvait rester longtemps en ce monde. Tu soupire, tout doucement et une légère brume se soulève de tes naseaux. Ta crinière collé contre ton cou, le regard dans le vide, tu pense à elle. Tu pense à l’homme qui l’a tué. Et tu te demande ce qu’elle a pensé jusqu’à ce qu’elle finisse son dernier souffle ? A toi ? Comment savoir ? Tu avance de quelques pas. Tes yeux parcourent le paysage devant toi. Tu es dans des plaines désertiques à hautes altitudes. Il fait froid. Mais cela, tu n’en n’as rien à faire. Tu pense à elle et le froid ne changera rien. Tu pense aussi à ce qu’étais ta vie quand elle était là. La vie tout simplement. Rire, pleurer, s’amuser. Et après ? Chercher, d’espéré. Et ensuite, le temps de la haine. Tu ne l’aimais plus à ce moment là. Tu n’arrivais pas. Aimé un corps qui ne vit plus, qui ne vous parle, que vous ne voyez plus. Cela ne peut durer. Et là, toi tu vis tandis que elle est morte et que lui aussi, il vit. Son meurtrier. Tu porte son nom. Comme un lourd fardeau. Mais ce n’est plus rien pour toi. A vrai dire, tu l’a mérité. Si elle était vivante, ta belle rose, elle ne t’aimerait surement plus. Mais si elle était vivante, rien ne serait arrivé. Parfois, tu lui en veux, tu lui en veux d’être partie et que tu sois comme ça. Mais ton chemin était déjà tout tracé. Tu ne peux plus rien faire. Même avancer, tu ne peux plus. Tu subis juste les longues heures, les longs jours où tu vis. Tu avance tout doucement, t'enfonçant dans la boue, prés d'un ruisseau. Tu observe les alentours. Tu rencontras surement quelqu'un. Tes yeux sombres se fixent à un endroit. Pour ne plus penser à rien, pour tout oublier. Pour l'oublier elle aussi. Et puis toutes les autres. Toutes celles qui n'étaient que des poupées. Des poupées dont tu tirais les ficelles. Elles se croyait importantes, tu les savaient insignifiantes. Tu ne les aimais pas. Tu te l'étais promis. Promis que malgré tout ce que tu faisais, tu garderai une part de toi de bien. Une part d'amour pour elle, que personne ne salirait. Et les autres, ce n'était que par pur intérêt. Oui, il ne faut pas en douter, tu n'es pas quelqu'un de bien. Plus maintenant. Alors même si tu t'arrête de faire souffrir, d'enlever âme et coeur, même sa, sa ne changera rien. Car justement, tu n'es plus rien. Juste une coquille vide, sans plus rien pour la guider. Son seul souffle d'air, c'est son souvenir. Et ce qui la dirige, ce n'est autre que le mal.
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MessageSujet: Re: Etre, comme devenir.   Etre, comme devenir. Icon_minitimeDim 23 Jan - 20:44

    Puis-je ?
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Gàlan Desheredar
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MessageSujet: Re: Etre, comme devenir.   Etre, comme devenir. Icon_minitimeDim 23 Jan - 20:46

Bien sûr ILY
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MessageSujet: Re: Etre, comme devenir.   Etre, comme devenir. Icon_minitimeLun 24 Jan - 21:18


Froide est la douleur de croire que la chaleur ne reviendra jamais.


Voici l’exil. Il était si charmant, si merveilleux de croire que rien ne pouvait s’écrouler en l’espace d’un instant, que tout était acquis ! mais il s’était fâcheusement trompé, et il était bien trop orgueilleux pour s’en vouloir, et surtout pour se l’avouer. Il accusait donc les cieux abjects d’avoir conspiré contre lui. À cause d’eux – selon lui – il avait tout perdu. Son empire, sa domination, le pouvoir, et le reste ; tout, excepté sa dignité. Nul ne pouvait lui retirer la dignité ! Hier empereur, aujourd’hui déchu. S’il n’avait pas été au centre de cette triste histoire, il aurait probablement ricané. Or, il était ce noble déchu, la situation était bien détestable, et cela l’affectait. Depuis le début de sa royale existence et plus que tout au monde, il avait craint l’échec, et l’échec – lui – ne craignait personne. Il soupira longuement, las et épuisé. Ensuite, il fut exilé, ici, sur ces terres infâmes et scabreuses. Dès lors, il avait cherché le lieu le plus haut situé de ce monde vil et obscur, et il avait trouvé cet étrange endroit. Il scrutait de ses prunelles ambrées la vaste plaine qui s’étendait face à lui, il avançait dans les herbes boueuses. Et il n’avait autre choix que d’avancer dans ce bourbier sordide, face aux bourrasques glacial de cet hiver trop long. Il se voyait obligé d’avancer, toujours. Tantôt, la boue lui montait jusqu’aux genoux, sa longue crinière d’or n’était plus qu’un piètre champ de bataille, et sa robe pale ne brillait plus, elle était terne et sale. Le froid lui engourdissait les membres, cependant, il ne cessait d’avancer. S’arrêter rimer avec dépérir en ces lieux dangereux. Milord avait été cruellement arraché à son utopie, désormais, il découvrait la vraie vie, ce qu’était le fait remettre son existence en question et de craindre le lendemain. Il fait froid, et jamais la chaleur ne lui reviendra. Le ciel était opaque, les nuages semblaient près à tomber, l’atmosphère était pesante, macabre. Il marqua une pause.

Ses prunelles d’or se posèrent sur l’horizon. Au loin, près d’un ruisseau, se trouvait une silhouette noire. Il fit quelques pas en sa direction. Il s’agissait d’un étalon à l’air songeur. Ses prunelles sombres et mornes semblaient fixer le néant. Il semblait morose. Un sourire narquois apparu sur la bouche délicate de l’étalon doré. Il lança quelques regards méfiants et méprisant en sa direction, malgré tout, il continua de l’approcher. Il n’avait vu personne depuis quelque temps. Bien que partiellement asocial, Lord Crackdown demeurait un être curieux. Il se déplaça gracieusement en sa direction, un fin sourire sur le bout des lèvres – fidèle à ses sournoises habitudes ! Il arriva bientôt à sa hauteur, le sourire effacé, les prunelles froides. « Nostalgique ? ou simplement songeur ? » murmura-t-il suavement derrière l’oreille de l’étalon noir. Il n’avait plus rien à perdre, et une vie sans pouvoir ne rimait à rien. Il avait tout à gagner au final ?

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Gàlan Desheredar
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MessageSujet: Re: Etre, comme devenir.   Etre, comme devenir. Icon_minitimeMer 26 Jan - 21:08

L’horloge du temps. Les minutes sont toujours comptées. Une à une. Comme des gouttes qui tomberaient avec un bruit régulier. La pendule du temps, elle ne s’arrête jamais. Le temps passe, s’écoule, nous rattrape mais peut tout aussi bien nous laisser derrière lui. Et lorsque nous ne sommes plus dans le cours du temps, que fait-on ? On meurt petit à petit, doucement. Car c’est le temps qui guide notre vie, qui la trace. Le temps, il est parallèle à notre destinée. Tu n’es pas hors du temps, tu n’es pas non plus dans sa trace. Tu es comme suspendu. Suspendu à un fil. Comme tenu hors de toi et en même temps prés de rien. Tu veux attraper quelque chose mais tu es si haut, si haut que tu ne peux plus y arriver. Ton corps se mouve. Tout doucement. Tes pas se posent. Un pas puis deux. Lentement. Comme si un poids peser sur tes épaules. Comme si avancer, c’était devenu impossible, pour toi. Dans ta bouche, tu as un gout de sang. Une envie te taraude. Une pulsion. Une envie de faire souffrir. Souffrir. Tes yeux se lèvent. Ta respiration est régulière, ton souffle s’évapore à chaque pas. Tes pas te bercent. Un puis deux. Et tu t’arrête. Un étalon arrive, tu le vois, de loin, tourne la tête, ne veux pas voir d’ombres. Les ombres. Le noir, l’obscurité. Souvenirs qui te bouleversent, qui reviennent.

Et après ? Après, que devais-tu faire ? A tes pieds, elle se trouve là. Elle. Prïlia Lolie. Tu souffle son nom. Ta belle fleur est fanée. Fanée à jamais. Tu répète son nom, le hurle aux cieux. Tu la pousse, la cogne, essaie de la réveiller. Elle est morte. Tu le sais, tu ne veux pas le croire. Tu gueule. Son nom, ton amour pour elle. Et une question pourquoi ? Et son corps inerte reste à tes côtés. Ses yeux sont fixés, l’expression du visage. Elle avait peur. Et tu t’en voulais, tu t’en voulais parce que tu étais partie juste à ce moment-là. Et juste à ce moment-là, on la tuée. Tu l’a vue, l’a compris. Sur son corps alezan, des traces, des morsures, des coups. Tu pleure maintenant. Ses yeux révulsés. Plus aucun souffle. « Tu peux pas me faire sa Prïlia … NON ! Reviens … M’abandonne pas, tu n’as pas le droit. Je t’aime, je t’aime, reviens, ne m’abandonne pas ! Pourquoi ? Pourquoi, tu ne me souris plus ? Prïlia, je ne peux rien faire sans toi, reviens. JE T’AIME ! Je t’aime … Non ! NON ! NON … REVIENS ! Reviens-moi … Prïlia. Tu … es … si belle. Je te vengerai, je le tuerai. Je te le promets, je te le promets. Et tant que je n’aurai pas fini ma promesse, je ne pourrai vivre. Mais n’ai pas peur, Prïlia … Je t’aimerais … A jamais. Tu l’avais dit, toi aussi ? Que la mort ne nous séparai jamais … TU M’AVAIS PROMIS … Je t’aime, ma lolia … » Ta vois s’éteignit mais les larmes continuaient de couler. L’horreur arrivait, avec elle, la mort de ta belle. Et en même temps, une haine, une haine féroce. Tu posas ta joue contre la sienne. Elle était froide, si froide … Tes larmes chaudes, elles coulent. Tu lui murmure une dernière fois quelque chose et tu t’effondre.

Tu t’arrête un instant de respirer. Ces moments-là, sa ne s’oublie jamais. Jamais. Ils restent graver. A jamais, pour toute une vie. Parce que c’est elle, elle tout simplement. Tu a envie de chialer. Tu ne le fais pas. Tu viens d’entendre une voix. Une voix qui te chuchote quelque chose. Tu te retourne. Un mâle. Celui de tout à l’heure. Tu ne réponds pas tout de suite. Tu as toujours dans ta tête, les images qui se bousculent. « Nostalgique ? Songeur ? Peut-être … Mais vous n’en n’avez surement rien à faire, non ? Alors, laissez vivre les gens, en paix. » Un ton dure. Tu entends sa voix. Une dernière fois. Négatif, méfiant, tu ne veux pas de lui. Tu le regarde. Tu entends sa voix douce, revoit son visage, figé, figé à jamais. Tu tourne la tête. L’étalon. Il a comme une grâce en lui. Il semble fier, d’ailleurs. Un peu trop, peut-être …
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MessageSujet: Re: Etre, comme devenir.   Etre, comme devenir. Icon_minitimeLun 31 Jan - 20:11


La tyrannie mène à la lâcheté de l'esprit.


Il avait sourit. Malgré tout, il se sentait étrangement mal. En ce monde fâcheux, il n’avait rien, et peut-être n’avait-il jamais possédé ne serait-ce une once de bonheur. Il y avait – certes – une différence entre hier et aujourd’hui. Il était libéré de toute emprise. Il était libre. Il se moquait de la liberté pourtant, il était l’oppresseur, et non l’opprimé. Par les temps qui courent, il n’était rien. Une poussière en ces terres arides. Il en demeurait presque fasciné. L’univers est bien vaste ! Il laissa vagabonder ses prunelles ambrées sur l’horizon. La neige tombait, il admirait les flocons dansant virevolter au gré des bourrasques hiémales. Il frémit. L’étalon à la robe sombre semblait perdu – quelque soit le sens du terme ! à vrai dire, Milord Crackdown se fichait totalement es états d’âmes du mâle qui se dressait face à lui ; cependant, la situation était critique. Il n’était plus Lord Crackdown, il était juste Crackdown. Il soupira longuement. Un nuage de vapeur blanche naquit alors autour de lui. Il écarquilla les prunelles, tel un jeune ignorant. Il ne connaissait pas le monde, mais il connaissait le mal. Un sourire narquois illumina alors ses lèvres délicates. L’étalon bai avait répondu, blasé, acariâtre. « Certes, je me suis malencontreusement perdu. » Déclara-t-il d’une voix hautaine. L’étalon bai semblait toujours pensif. Une âme en peine, pensa-t-il. Quant à Messire Crackdown, il ignorait ce qu’était le remord. Néanmoins, il songea.

Il y a son père. Un grand étalon aux crins d’or. Il n’a pas hérité de ses prunelles d’argents, il en demeure navré. Il se revoit plus jeune, il doit avoir trois ans, ou bien quatre. Il est satisfait de son image. Deux grands étalons bais arrivent, ils sont accompagnés d’une petite jument alezane brûlée aux crins broussailleux. Les prunelles chocolatées de la jeune jument se posent sur lui, elles le fixent, elles semblent le défier. Elle va souffrir. Elle ne s’abaisse pas. Elle affronte le mal. Elle va mourir. Elle ne renonce pas. Tous lui hurlent de se prosterner. Elle ne le fait pas. Elle va souffrir. Ils lui laissent une seconde chance, ils l’insultent. Elle va mourir. Elle ne bouge pas, elle leur hurle « d’aller se faire foutre ». Elle est rouée de coups. Elle souffre. Elle s’effondre. Elle meurt. Demoiselle courage. Il reste figé, impassible. Son père s’approche de lui, un sourire satisfait sur le bout de ses lèvres de velours. Il murmure : « c’est ainsi qu’il faut agir avec ce genre de vermine mon fils. » Il sourit, tout aussi satisfait. « Oui, mon père. »

Voici ce qu’il était. Un lâche. Il tressaillit, honteux. Ses mirettes d’or se posent sur l’étalon bai. Il se reprit, prêt à affronter la vie. Qu’importe le courage, qu’importe la lâcheté. Il demeurait Lord Crackdown. « Cependant, j’osais espérer un peu plus d’hospitalité en ces temps déplaisants. » Continua-t-il sur le même ton. Il se dressa, fier. La tête haute, le regard méprisant. Il devait être ainsi. Mais était-il seulement de la sorte ?

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MessageSujet: Re: Etre, comme devenir.   Etre, comme devenir. Icon_minitimeMar 1 Fév - 20:15

ON THE OTHER HAND

Plus le temps passe, plus ma tête s’embrouille. Quand je revois tous nos souvenirs, je me sens faiblir. Mais dois-je te supplier ? De ne pas me faire douter encore une fois ? J’aurai envie de te rappeler que c’était pour la vie mais tu n’es plus là. Alors écoute-moi, juste une dernière fois, sache que je t’attendrai à jamais. Donne-moi, juste un instant, juste maintenant, un peu de courage pour affronter cette vie que je ne veux plus. Je m’en rappelle que tu ne voulais pas qu’on se trahisse, qu’on se dise tout, pour que jamais, rien ne nous sépare. Mais au fond, on ne l’a jamais fait n’es-ce pas ? Trahir. Abandonner. Tu n’as jamais sur ce que sa voulait dire. Etre piétiner, ravager, s’enfuir. Tu n’as jamais connu tout ça. Toi, tu reste comme une tombe, pour l’éternité, et plus jamais un souffle ne sortira de tes lèvres. Je ne t’ai jamais abandonné ni trahie. Et pourtant, parfois, des souvenirs reviennent et je me rappelle qu’il n’y avait pas toujours des moments heureux. Et maintenant, je poursuis ma vie, sans toi, sans personne. C’est une liberté que je n’ai jamais désiré. J’aimerais te crier que ce n’est pas pour ça que je regretterai. Jamais. Non, je ne regretterai. Je me demande juste si je n’ai pas fait une erreur. L’erreur de m’attacher autant à toi. Et tenir mes promesses, je ne le pourrai jamais. Cela est si sinistre et pourtant si vraie. Mes lèvres ne bougent pas, mais je sais que pour toi, c’est comme si elles bougeaient, comme si elle te chuchotait. Je reviendrai vers toi, je me ferai duper tant qu’il faut … Je me lasserai de renouer, je deviendrai malheureux à mourir, je deviendrai un bouffon, un traitre … Je perdrai ma fierté, me ferai lâche, abandonnerai tout. Je n’aurai plus besoin de rien, ne demanderai, réclamerait plus rien si seulement … Si seulement, je pouvais réentendre que tu m’aimes … On doute. La nuit, j’écoute. Tout fuit, tout passe. L’air efface. Le bruit. Mais seul un son. Subsiste dans ce monde. Le son que je te murmurai. Juste que je t’aimais …

Tu relève la tête, tu étais perdue dans tes pensées. La voix de l’étalon or se fait entendre. Il semble sûr de lui, avec sa crinière aux couleurs du soleil, lui dégringolant sur le cou. Il semble espérer. Il parle. Je ricane, doucement et je lui réponds. « Perdue ? Ici dans ces landes ? Ou en vous-même ? » Tu te fixe dans ses yeux, ne le quitte plus. Il semble alors morose puis un sourire narquois apparaît sur son visage. L’étalon arriva bientôt à ta hauteur et parla une seconde fois. « D’hospitalité ? Mais mon cher, vous vous croyez être qui ? Ces lieux déplaisants ? Oh quel langage vous utilisez là, mon cher ! » Ton ton ironique, moqueur. Oui, tu te moque royalement de lui et se fout tout particulièrement de sa petit tronche d’or. Tu n’aimes pas les prétentieux, ceux qui se prennent pour des gens importants alors qu’ils sont tous le contraire et tu ne manques jamais une occasion de les remettre à leur place. Tu regarde l’étalon avec un sourire narquois et lui dit, sur le bout des lèvres : « Tant qu’à faire, appelez vous Sir ! » Sourire moqueur, yeux pétillants. Se moquer.
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MessageSujet: Re: Etre, comme devenir.   Etre, comme devenir. Icon_minitimeLun 7 Fév - 17:02


L'erreur est la nuit des esprits et le piège de l'innocence.


Il frémit. La neige s’abattait cependant que l’étalon brun pensait, toujours. Lord Crackdown ne bougea guère, pensif également. Il pensait à cette jument alezane, à son courage. Elle hantait son âme. Ce jour-là, la lâcheté atteint son paroxysme. Il n’avait bougé. Il n’avait pensé. Il avait admiré. Il avait été fasciné par les présences maléfiques. Il avait humer le délicat parfum du sang, de la frayeur. Désormais, ces effluves lui semblaient âcres et fades. Il avait perdu. De nouveau, il frémit ; de froid, de peur, de désespoir. Il soupira. Il en avait peur pour sa dignité. S’il avait – un jour – été digne. Il ne fut qu’un lâche, qu’un pauvre con, qu’un arrogant aux manières exagérées. Il n’avait été que la copie conforme de son père. Son père. Chacune de ses actions, chacun de ses mouvements l’avaient fasciné. Lui, si gracieux, si noble, si supérieur. Lui au pouvoir ultime. Fier et mauvais. Il était un model pour les âmes faibles. Lord Crackdown déglutit. Il n’était pas un faible. Il fit quelques pas en arrière, tressaillit et lorgna le sol devenu blanc. Il regardait les alentours, les yeux fous - paranoïaque. Il n’entendu même pas les moqueries de l’étalon à la robe sombre. Il cherchait une échappatoire, peu importe lequel. Si lâche ! Il trébucha en reculant. Il se redressa piètrement. Les crins en bataille, la robe blafarde. Une voix lui murmurait « Que cherches-tu à fuir ? Où comptes-tu aller ? Tu es perdu. Tu as perdu. » La mauvaise conscience. Il tremble. « FERMEZ-LA ! » gronde-t-il. La neige tourbillonnait autour de lui, le froid le tétanisait. Il se figea donc, les prunelles fixes, mornes, vides. Néanmoins, il entendu les dernières paroles de l’étalon bai. Sir. Une parole de trop. Ses oreilles se plaquèrent contre sa nuque. La mauvaise conscience chanta de nouveau. « Tu retourneras dans ton trou dès lors qu’il se sera montré plus fort que toi. Si lâche ! » Sa mâchoire se serra, il se raidit. Il ferma les yeux. Le début de la folie ; ou étaient-ce les remords ? Son immense lâcheté le poussa à croire qu’il devenait fou. En réalité, il regrettait chacun de ses actes. L’exil était son châtiment. « Sir … » murmura-t-il pour lui-même. « Messire Crackdown … » continua-t-il. C’est ainsi qu’il avait souvent été appelé. Il admirait chacune des consonances de ce mot. Sifflant. L’or rencontra l’onyx. Il admira les prunelles d’obsidienne de l’étalon, elles luisaient. Voilà ce qu’apportent le mépris et la haine. Cette flamme hideuse et folâtre. Cette lueur qu’il trouvait si belle les jours passés lui semblait désormais abjecte. Voilà ce qu’il était. Abject, vil, infâme.

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MessageSujet: Re: Etre, comme devenir.   Etre, comme devenir. Icon_minitimeJeu 10 Fév - 20:58

LOOK AT ME ; EVERY

Un souffle de vent ma balance. Je reste là, immobile à contempler les heures qui passent et les flocons tomber. Je ne souffle mot, regarde juste l’étalon à mes côtés. J’attends. Mes yeux s’attardent sur l’étalon à côté de moi, je le voie reculer, trébucher. Il me semble bien misérable, tente de me retenir de prononcer quelques sarcasmes. Si pitoyable, si sur de lui … Je le voie, se relever, trembler. Peut-être est-il fou ou le deviendra-t-il. Comment peut-on savoir ce que la vie nous réserve ? On ne le saura jamais. La vie, c’est comme le mince fil de sable qui nous passe entre les doigts, comme l’air que l’on ne pourra jamais attraper. C’est un monde parallèle, une autre dimension. Je l’entends crier, se taire. Je commençai même à avoir peur de ce fou qui ne savait plus qui il était. Il semblait fier puis perdue puis après se fond dans des principes de paranoïa dont il ne peut rien expliquer. Tu le regarde, plonge ton regard dans le sien et murmure : « Etes-vous fou … ? » Ta voie se fait presque ironique mais aussi glaciale.

La pluie avait un gout de sang, de peur & de haine … Cela me faisait peur. J’eus beau courir partout, je ne comprenais plus rien. Mon cœur a alors explosé. J’ai reproduit ton comportement. J’ai reproduis le comportement de l’homme que je détestais le plus au monde. Je me suis retourné, je suis revenu prés du cadavre. Je n’ai pas pleuré. J’ai juste regardé le sang couler. Visage dure, sans émotion. Une voix a alors retenti dans l’ombre. Je n’ai pas sursauté. « Assume tes erreurs, Gàlan … » Je ne suis pas Gàlan. J’ai reculé, en rage. Je ne le voyais pas mais je lui ai criais dessus à ma manière. « Regarde. Regarde devant-toi. Regarde-toi tout simplement. Tu n’es plus celui que tu étais. Tu n’es pas Gàlan mais tu n’existe plus. » Il est parti. Sans un mot. Je ne l’ai plus entendu. La vie a continué. J’ai continue ma vie. J’essayai de ne penser à rien mais je fus obligé de reproduire le même comportement que la première fois. A chaque fois, la haine l’emportait. Mes mots devenaient de plus en plus durs, blessant. Je prenais du plaisir à briser le cœur des gens.

L’étalon murmure quelque chose à côté de moi. Dés que tu entends ces mots, tu ricane, ne cesse. Tu le regarde, ricane encore et lui dit : « Sire ? Mais vous vous prenez pour qui mon cher Messire ? Regardez-vous, vous n’êtes qu’un misérable être ! Vous tremblez, reculez ! Vous êtes juste fou mon pauvre … » Tu n’arriveras à rien ne me cacher. A chaque fois que quelque chose change, je le voie, je le remarque. J’ai passé tellement d’année à observer les gens pour rechercher quelqu’un. Tellement d’années à espérer. Je ne sais pas ce qui se passerait si je te rencontrerais. Je voudrais surement te tuer comme je l’ai toujours voulu mais … Mais j’ai fais les mêmes choses que toi, les mêmes erreurs. Je mérite autant de mourir que toi. Je soupire. Tout doucement & avec lenteur. Je veux que le temps s’arrête. Le temps ne s’arrête pourtant. Chaque seconde. Chaque minute, j’essaie de chercher, de trouver. J’aimerais que le temps s’arrête pour que je puisse terminer ce que j’ai commencé. Je ne suis quand même pas toi au final car moi ma vie a été détruite par toi. J’ai aussi détruite car j’ai été détruit par toi. Je n’en peux plus de m’être engager dans un cycle infernal, dans une tempête qui ne cesse pas. Je ne peux plus m’arrêter car il ne fallait pas commencer. C’est comme un tunnel noir dont on ne verra jamais le bout.
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MessageSujet: Re: Etre, comme devenir.   Etre, comme devenir. Icon_minitimeLun 14 Fév - 18:50


Oblivion


La macabre mélodie du vent envoûtait l’esprit de Lord Crackdown, les flocons pales tournoyaient et ma musique ne cessait jamais. Il ne put que soupirer, las. Il sentait les prunelles noires et avides de l’étalon brun se poser sur lui, elles le sondaient ; néanmoins, il ne bougea guère, plus impassible que la glace. Cependant, la glace à beau être taciturne, elle n’est qu’une beauté éphémère. Lorsque la chaleur renaîtra de ce qu’elle a laissé – à l’instar du phénix – elle fondra. Il plongea alors ses mirettes dorées dans les obsidiennes de l’étalon bai. Il se raidit, ses os craquèrent sinistrement, il plaqua ses oreilles contre sa nuque. « NE ME TRAITEZ PAS DE FOU ! » hurla-t-il. Son visage perdit alors toute grâce, toute fierté, il devint soudainement dément, crispé, puis figé dans un étrange masque de souffrance. Il n’était pas fou, il était simplement lâche, et il le regrettait tant ! Or, il pouvait encore changer, il n’était pas encore trop tard. Il scruta l’horizon un instant, l’air songeur. Après quelques secondes, une flamme sinistre vint illuminer son regard, ses oreilles se dressèrent. Aucun sourire macabre ne vint obscurcir ses lèvres de velours cependant. Il fit quelques pas en avant, une lueur de défi dans ses prunelles ambrées. Il allait bêtement risquer sa vie en se dressant face à cet étrange individu, il s’en moquait, plus rien ne comptait désormais. Ni la vie, ni le pouvoir, ni l’envie. Il n’y avait plus que la dignité, et la témérité. Il allait agir comme l’avait fait cette demoiselle dont jamais il n’avait osé demander le nom, par couardise, une fois encore. Il ne l’avait connu qu’un bref instant, et elle l’avait fasciné. Son courage – bien plus que sa témérité – était exemplaire, et afin qu’elle ne soit pas morte en vain, il avait décidé de prendre exemple sur elle. « Seriez-vous en train de me juger ? » demanda-t-il en souriant. Il fit le tour de l’étalon, sans réelle intention. Il secoua doucement sa longue crinière d’or, soupira et vint se poster aux côtés de l’étalon brun. « Soit. J’ai l’habitude, ne vous en faites guère. Cependant, j’ai toujours – et profondément – espéré que la justice était une dame. Dois-je supposé que vous n’êtes que le préjugé ? » Il marqua une pose, bien décidé à terminer sa longue tirade, prêt à prouver qu’il n’était pas qu’un « messire ». Il leva les yeux au ciel avant de continuer. « Je dois avouer que j’ai également longtemps été en proie aux préjugés. Il semblerait que cela soit une " solution de facilité ", voyez-vous ? Mais ce qui importe, c’est l’instant présent, n’est ce pas ? » Lord Crackdown sonda l’étalon bai à la recherche d’un quelconque signe de faiblesse. Oh ! bien sûr qu’il en avait un, et il comptait bien le trouver. La folie traversa de nouveau les prunelles ambrées de l’étalon d’or.

Il recula de quelques pas, un simple sourire sur le bout de ses lèvres délicates. Soit, le mâle brun voulait lui donner une leçon, et il n’avait guère besoin de cette présence afin de lui rappeler ô combien l’exil était déplaisant. « Sauf si vous éprouvez une quelconque attirance pour le passé … » Murmura-t-il pour clore son monologue. Le sourire devint alors narquois, mais dénué de fierté ou d’arrogance. Il se rendit compte que son passé – quant à lui, ne l’attirait plus. Cependant, il demeurait Lord Crackdown, et il ne pouvait le nier. Il était bel et bien le fils de son tyran de père, et il ne pouvait oublier ce merveilleux détail. Désormais, il n’avait plus qu’à bénir l’exil.


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