Ouais ouais ouais... >> [ PV ]

On dit toujours que, les meilleurs partent les premiers. Si seulement le proverbe était bien menteur, la justice de la vie serait tellement meilleure. On lui a toujours dit que c'était les premiers les meilleurs. Il a été le premier et pourtant il est arrivé dernier. Il se joue des dieux car ils se sont joués de lui. Pour lui, c'est juste la meilleure façon de se venger de la manière dont ils se sont prit de sa bien-aimée. Où est-elle ? Est-elle en vie ? Tant de tourments bouillonnaient dans la tête de Since Way qui préférait tout oublier.

Qui est Since Way ? En ce temps, l'étalon est manipulateur et agressif. Niveau mythomanie, il est number one, rien à dire. Ses yeux restent impassibles et il est indéchiffrable. Impossible à cerner. Since Way est un peu étalon bai brun, un peu foncé. Ses prunelles sont légèrement dorées et il a la grâce d'un dieu grec. Ses sabots s'enfonçaient dans la neige et il grognait de mécontentement. Si il y avait bien quelque chose qui pouvait l'importuner en ce temps c'était bien cette poudre blanche.

D'un geste brusque de sabot, il l'envoya valser mais le vent l'envoya sur lui. Au final, Since Way se retrouva entièrement trempé. Sa colère montait peu à peu et il préfèrait tomber sur personne. Il était presque hors de lui. Il s'enfonça donc peu à peu dans une forêt grisonnante et sombre. Il sentait le froid qui régnait dans cette vaste étendue mais il s'en préoccupait peu. Il voulait juste la retrouver, elle.

Un craquement attira son attention. Ses oreilles pivotèrent, aux aguets. Il leva son antiérieur gauche, signifiant qu'il était prêt. Si la personne qui se cachait derrière un buisson irait se jeter sur lui, il était là, prêt à se battre.

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Les jambes courtes et fines d'Until Dreams s'enfonçaient dans la neige. Le jeune étalon gris tentait de les relever au maximum pour éviter le contact glacial de cette vaste étendue blanche. L'aurore pointait à peine et le gris avait l'impression désagréable d'être transpercé par le vent glacial. Les arbres l'entourant étaient encore noirs et les fougères masquaient son chemin. Bref, il n'était pas dans la situation la plus souhaitable. Le Camargue, pris d'un mauvais pressentiment, se stoppa. Le chemin devant lui apparaissait à peine, sinueux et sombre. Un silence pesant flottait sur cette forêt peu accueillante. Le gris était pressé de se sortir de cet endroit glauque. Il cru que son imagination lui jouait des tours et reprit son chemin. Hélas, il n'eut pas le temps de placer trois pas devant lui ; le sol s'effondra sous son poids. Dans un hennissement terrifié, Dreams sombra sous la neige, dans un vaste creux appelé couramment congère.
Il était couché sur le sol, à demi étourdi par sa chute. Il se releva précipitamment, avant même d'avoir retrouvé ses esprits. Il s'ébroua, ôtant la neige qui stagnait sur son dos. Le soleil commençait à poindre, ce qui permit au Camargue d'aviser la situation dans laquelle il s'était fourré. Le précipice où il venait d'attérir plutôt brutalement était enfoncé de plusieurs mètres dans le sol. Des pas feutrés dans la neige attirèrent l'oreille du gris. Bientôt, une dizaine de paire d'yeux surgit au-dessus de lui. Dans des grognements affamés, des loups le regardaient de leurs petits orbites avides. « Génial, manquait plus que ça... » Grommela Until discrètement pour lui-même. Il décida donc d'attendre que les vils prédateurs s'en aillent et il verrait ce qu'il pouvait faire un peu plus tard. Il s'allongea donc tranquillement au fond du trou exiguë et posa sa tête sur le sol de terre meuble, tout en regardant les loups avec un air satisfait. Là-haut, eux semblaient dépités et se couchèrent également en attendant que le temps passe. Une longue attente commença alors...