The storm [PV]

THE STORM - CHAPITRE 1

Le ciel était couvert, les nuages s’annonçaient menaçants. La tempête de neige allait arriver. Cela se sentait car l’air devenait lourd, petit à petit. La plage allait bientôt être recouverte de neige. Mais ce n’était pas encore le cas et il y avait encore une atmosphère paisible. Du côté droit de plage, s’élevait une falaise, haute de plusieurs mètres. De l’autre côté, la falaise, était plus petit, moins impressionnante et des arbres avaient poussé dans des contreforts de la falaise. Et entre, la plage avec son eau claire. Mais quelques heures passèrent et la plage fut ravagée. La tempête arracha la verdure qui y avait poussé, elle déposa une couche de neige sur le sable, si bien qu’on se savait plus où on se trouvait. Autour, ce n’était plus que brouillard et on ne pouvait plus rien distinguer. L’eau, à grands remous, s’agitait en tous sens, se mêlant à la tempête de neige. Le givre venait petit à petit. Des tourbillons de neige, presque irréels, semblaient se détacher puis continuer leur route. Et une ombre dans tout cela avançait. Une ombre qui tentait tant bien que mal, de survivre, de faire comprendre qu’elle existait.

Je tentais désespérément d’avancer mais la pression du vent m’obligeait à rester là où j’étais. Je secouai la tête, pour éviter que la neige ne me rentre dans les yeux. Mais tout ceci était vain. Je me faisais emporter. J’essayai de distinguer quelque chose autour de moi pour chercher un endroit où m’abritais. Mais autour de moi, ce n’était que brouillard, tempête. Je voyais comme un rideau gris. Et ce changement brutal, je le savais, ce n’était pas la nature qui le voulait. C’était les dieux. Pour nous punir, pour se venger. Il n’y avait même pas quelques heures, la plage respirait calmement et sa douceur m’enrobait. Mais peu après, tout s’est déchainé et ce ne fut que furie. J’avance maintenant à pas lents, bravant autant que je peux, cette force surhumaine. Je gueule alors. Je gueule en direction des Dieux, pour qu’ils comprennent, pour qu’ils entendent. « Vous voulez quoi ? Nous tuer à petits feux ? Sachez que vous n’y arriverez jamais ! Jamais ! » Tu ricane et ton rire s’éparpille, emporté par le vent. Ma queue fouette l’air, impuissante. Un sourire ironique vint se poser sur mon visage. J’entends comme quelques bruits, au loin. Mais le bruit m’assourdit tellement que je dois être en train de rêver. J’aimerais tant fermer les yeux. Mais je ne le fais pas. Je n’offrirai pas ce qu’ils veulent aux Dieux. Je resterai là et j’attendrai. Et c’est ce que je fis. Attendre.

L'alezane marchait depuis des heures. Elle ne regardait pas où elle allait, et en même temps, ouvrir les yeux serait bien trop dangereux pour elle. Oui, la jument de feu marchait à l'aveuglette. Quelle en est la cause ? La colère des Dieux, pardi. Oui, ces êtres égoïstes et injustes, aux pouvoirs surnaturels en voulaient au chevaux. La raison ? Peu à peu, les chevaux se détachèrent des créateurs, il avaient été fidèles, voir complètement obsédés par leurs Dieux. Et les Dieux s'étaient enivrés de cette puissance. Au moment même où les chevaux se sont arrêtés, petit à petit, de s'intéresser aux Dieux, ceux - ci l'ont mal pris. Et ils déversent leur colère sur les pauvres chevaux, qui ont quand même étés leur plus belle création, ils le disent eux - même. La petite rousse a toujours pensé les Dieux injustes et ingrats : pendant des siècles, les chevaux leurs on étés fidèles et reconnaissants, ils se sont transformé en espèces d'assistés... C'est cela que notre belle trouve injuste. Punir les chevaux leur sera inutile, à part passer le temps.

Notre belle jument se déplaçait furtivement, telle une louve. Elle voulait éviter les bourrasques de neige qui fonçaient sur elle. Car la rouquine savait très bien que sa faible masse corporelle n'était pas ce qui allait la laisser à terre. Aussi, elle marchait, silencieuse et agile. Un moment elle entendit un voix. Pas celles de sa tête, non, une voix d'un être que l'on pouvait voir et toucher ; la voix d'un cheval. Elle s'avança, et, à sa grande surprise, les voix ne vinrent pas. Elle sentait qu'on lui jouait un tour, mais elle s'en fichait. Pour rejoindre le cheval, il fallait qu'elle ouvre les yeux. Les ouvrant à peine, elle distingua une silhouette noire, et elle s'en approcha. Dans le vent blanc, sa couleur de feu se distinguait parfaitement, n'importe qu'elle personne normale, aurait put croire à une apparition. Elle se déplaça afin d'être nez à nez avec l'inconnu et attendis, elle n'avait pas peur, car le vent faisait très vite partir les odeur, elle ne savait donc pas si c'était un mâle ou une femelle, mais elle se sentais en sécurité tout de même.

[Mais pourquoi j'écris des romans avec vous alors qu'avec Rosharf j'y arrive pas ?! ]

THE STORM - PART 1

Je vois alors venir traînant des gémissements, les ombres ployés par la tempête. La rumeur approche et l'écho la redit. C'est comme quelque chose de maudit. La tempête est là et personne ne peut plus reculer. Les bourrasques se précipitent, l'air devient lourd. Il n'y a plus de sol, de ciel, de droite ou de gauche. Maintenant, il n'y a que du blanc, du vent, du froid. Ma robe se ternit, mes lèvres se suspendent, de petits cristaux viennent s'y former. Elles blanchissent, ne peuvent presque plus s'ouvrir, seul un mince filet blanc y sort et s'évapore dans l'air. Mes yeux fixent au loin une ombre. Une robe alezane. Mon corps s'immobilise, je ne souffle plus. Le temps s'est arrêté. J’essaierai peut-être de me dérober à l'heure présente. Juste maintenant pour pouvoir distinguer quelque chose. Et j'avance tel un spectre vers sa proie, j'avance vers celle que je crois aimer, j'avance vers celle que j'imagine et que j'aimerais voir. Mais ce n'est qu'un rêve et une bourrasque de vent la bouscule, l'emporte. L'amour ne se commande pas. Personne ne peut comprendre ce qui se passe dans le coeur de l'autre. Peut-être qu'à la fin, je n'arrivais pas à cerner ses sentiments. Je souffle doucement et me tourne. J'avance lentement, tâchant de ne pas trop m'enfoncer avec cette neige. J'ai quelqu'un à qui je voulais tout offrir, tout donner. Quelqu'un que personne ne pourra jamais remplacer. Avant. Celui qui reste doit continuer à vivre, c'est la loi impitoyable de la vie. Les échos, les derniers de ma mémoire, reste, graver et se répète. J'en veux à un homme, à la vie, à cet être qui a arraché la vie à une pauvre fleur innocente. Un jour, quelqu'un m'a dit que que si j'étais ce que je suis, c'est parce que je n'avais pas barré à la pitié toutes voies à mon coeur et que les scrupules, la haine, la mort avait alors pu ébranler mon dessein féroce et que je n'étais devenu qu'une misérable poussière. Je ne peux plus reculer ... J'entends comme des craquements sur la neige. Je vois une jument. Alezane, Elle marche, le vent l'emporte puis elle réapparait. Je crie et mon cri résonne à mes oreilles. "PRÏÏLIIA ! REVIENS ! ATTENDS-MOI ! POURQUOI TU PART ? JE t'aime ..." Mon cri s'évanouit parmi les gémissements du vent. La jument se trouve nez à nez, prés de moi. Je hoqueté,trébuche en voulant approcher. J'ai peur, je gémis. Je ne sais plus si je suis dans un rêve, dans un cauchemar mais je m'accroche à cette image. Elle n'a pas le même regard mais qu'importe, je pense que c'est elle, je m'accroche à cet espoir. Et pourtant l'image de son corps inerte me hantent. Je la regarde, perdue, le regard dans le vide, fixé sur elle. "Tu es revenu, c'est sa ? Tu m'en veux pas ? Par pitié, me quitte plus ..." L'espoir ne nous quitte jamais, nous rend presque fou et dés que l'on commence à y croire, notre raison disparaît. On cherche des raisons à tout, des excuses, des supplices. Je ferme les yeux, les ouvrent. Je n'arrive plus à comprendre où je suis. Parfois je me rends compte que je me trompe mais d'autres fois, j'ai envie de me laisser berner par cette hallucination.

[On s'inspire mutuellement, on dirait (L)